Croissance bleue, Gouvernance de l’Espace maritime

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Chaire maritime – Fondation Université de Nantes (2018-2023): Chaire de recherche sur les dynamiques des activités humaines en mer et la planification de l’espace maritime.

Elle est pilotée par le Pr. B. Trouillet (LETG) avec l’implication du LEMNA et de la cellule mer de Capacités, filiale de l’Université, avec le soutien de nombreux acteurs du monde maritime : BPGO Crédit maritime, COREPEM, EDF-R, Fonds Charier, Région Pays de la Loire, RTE, UNPG.

Budget :
800 k€

Ces dernières années, les activités humaines en mer n’ont cessé de se développer : transport maritime, énergies marines renouvelables, pêche, aquaculture, extraction, tourisme et loisirs, etc. Dans le contexte d’un partage croissant de l’espace entre différents usagers, la planification spatiale marine est devenue un vrai enjeu de société, tout autant qu’un enjeu scientifique. En principe, sa mise en place vise à assurer autant que faire se peut le multi-usage par l’établissement d’une stratégie partagée entre les acteurs. Dans les faits, cette planification spatiale marine passe par des étapes délicates de description et de compréhension des activités, de leur fonctionnement dans le temps et l’espace, et de leurs interactions, ainsi que par des étapes de concertation ou de consultation rassemblant des collectivités locales, des services de l’État, des professionnels ou encore des riverains. En produisant des connaissances utiles à chacune de ces étapes de la planification et à chacune des parties-prenantes, l’objectif de la Chaire maritime est de mener une réflexion sur les modalités d’appropriation, d’occupation et d’exploitation de l’espace maritime, attentive aux rapports entre les groupes sociaux à propos de l’espace maritime.

Le programme scientifique de la Chaire maritime est plus particulièrement structuré autour de 2 axes :
  1. Les données et méthodes pour caractériser les activités humaines en mer ;
  2. L’accompagnement à la concertation. Ces axes se déclinent en un catalogue d’actions-clés qui seront activées en fonction de leur intérêt scientifique et des moyens financiers dégagés. Ces actions sont prises en charge par une équipe de recherche dédiée qui vient appuyer des enseignants-chercheurs titulaires. La Chaire maritime se positionne donc comme accélérateur de recherches scientifiques dont le périmètre a vocation à s’ouvrir progressivement à plusieurs disciplines et compétences intéressées par les questions qui y sont traitées (géographie, économie, droit, sociologie, statistiques...).

EMA - WEAMEC (2020 – 6 mois) Eolien Market Agreements

Nantes Université Pilotage Scientifique du projet

Partenaires IUML : LEMNA, LHEEA – Partenaires industriels : Sydela

Budget :
6700€

Le projet EMA simule des scénarios électriques en France selon des hypothèses portant sur les objectifs politiques et technologiques inscrits dans la loi sur la transition énergétique et la croissance verte (LTECV, 2015 ; PPE, 2020). Plus particulièrement sont visés l’intégration massive dans le mix électrique de l’éolien offshore posé et flottant, et son impact sur le marché français. L’outil développé est un modèle de dispatching des générateurs programmables et intermittents, qui reproduit le fonctionnement du marché d’électricité au pas horaire sur une année (source : RTE), selon l’ordre de mérite des coûts marginaux de production.

Le modèle aborde la question du mérite d’ordre pour l’effacement ponctuel des énergies renouvelables qui en 2035/2050 connaitront un influx massif, avec des surplus occasionnels par rapport à la demande. Les critères d’effacement testés sont notamment basés sur les coûts d’investissement, le type d’intrant naturel, le facteur de capacité et la contribution à la production totale d’électricité au pas horaire. La base de données intègre les trois régimes de vent en mer en France métropolitaine afin de calculer la complémentarité de la ressource et la capacité ferme en résultant, avec une désagrégation régionale importante.

ADAPTONS (2018-2019): Acceptability and interdisciplinary formulation of adaptation measures for the marine submersion risk in a climate change context

Partenaires IUML : Partners: University of Nantes: Institut de Géographie et d’Aménagement Régional de l’Université de Nantes, LETG- GeM, Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire - LEMNA

Autres partenaires : Sorbonne Université, Faculté des lettres

Budget : 50k€

Le projet ADAPTONS part du fait que les bâtiments résidentiels peuvent exposer leurs occupants à un risque potentiellement mortel en cas de submersion marine. C'est l'une des leçons de l'événement Xynthia où l'emplacement et la configuration du bâtiment ont facilité la mort des habitants piégés dessus. Dans un contexte d'élévation du niveau de la mer lié au changement climatique, l'exposition aux risques d'inondations marines sera certainement augmentée. L'adaptation des bâtiments sera donc aujourd'hui essentielle pour réduire la vulnérabilité humaine aux inondations à l'avenir.

Le projet ADAPTONS est né d'échanges au sein de l'Institut Universitaire Mer et Littoral (IUML) et s'appuie sur le travail interdisciplinaire des membres d'un laboratoire de Géographie de la Sorbonne et de quatre laboratoires de l'Université de Nantes: GeM (Génie Civil), LETG ( Géographie), LEMNA (économie) et LPPL (psychologie). L'objectif du projet est d'identifier des stratégies d'adaptation financièrement et socialement acceptables à la submersion marine, afin de mieux se protéger contre les futurs événements de type Xynthia.

La méthodologie proposée se décompose en 3 phases: (1) diagnostic de la vulnérabilité des constructions et de la perception des risques, (2) formulation et localisation optimale des solutions d'adaptation, et (3) évaluation de la perception du risque et de la «volonté de payer» pour la mise en œuvre de mesures d'adaptation. La première phase a nécessité une caractérisation de la configuration des bâtiments et une enquête auprès des habitants de la ville de «La Barre-de-Monts» en France. Les résultats nous permettent d'évaluer la vulnérabilité, la perception des risques, l'acceptabilité et la volonté de payer pour des solutions d'adaptation.

COSELMAR (2017-2013 - 44 mois)

COSELMAR : Comprehension des socio-Eco systemes Littoraux et marins

IFREMER : leader co-pilotage par Nantes Université (LEMNA).

Partenaires IUML : 16 laboratoires de la fédération 5 d’IFREMER et 11 de l’UN (LEMNA, LETN, GEM, MMS, CENS, CDMO, …).

Budget :
2 100k€
Site :
http://www.coselmar.fr/

Le projet :
Appuyés par des partenariats académiques et industriels français et internationaux les laboratoires du partenariat collaborent afin d’apporter une meilleure compréhension des écosystèmes littoraux et marins et des ressources associées, ainsi qu’une réflexion sur la gestion et la prévention des risques engendrés par les facteurs naturels et anthropiques.
Cinq unités de recherches de l’IFREMER et onze laboratoires de l’Université de Nantes, appuyés par des partenariats académiques et industriels français et internationaux ont collaboré afin d'apporter une meilleure compréhension des écosystèmes littoraux et marins et des ressources associées, ainsi qu'une réflexion sur la gestion et la prévention des risques engendrés par les facteurs naturels et anthropiques.
L'objectif principal de COSELMAR est d'intégrer des travaux scientifiques interdisciplinaires autour de ces questions afin de construire une véritable expertise sur les risques en milieu littoral et marin. 169 chercheurs furent impliqués et 6 thèses et 10 post-doc financés.
 

ATLANTYS (2016)

Programme ATLANTYS (pari scientifique régional)

Partenaires : IUML, CFV, LPPL
Lien :
https://cfv.univ-nantes.fr/activites-de-recherche/programme-atlantys-pari-scientifique-regional

Penser la fin du monde : imaginaire et expérience de la catastrophe.
ATLANTYS est un programme de recherche interdisciplinaire et international financé par la Région des Pays de la Loire (Paris scientifiques). Porté par l'Université de Nantes et piloté par le Centre François Viète (Épistémologie, Histoire des sciences et des techniques), il réunit plusieurs équipes de recherche en France et à l'étranger.
Se donnant pour objectif d'étudier de manière analytique et critique les fondements et les ressorts de l'imaginaire de la mort de l'humanité ou de la fin du monde, il se veut notamment une réflexion utile au sein des débats contemporains sur l'avenir de la planète et de ses populations.
Les travaux menés au sein du programme ATLANTYS mettent en relation différentes questions comme la relation des populations avec leur environnement naturel, leur réaction face aux désastres ou catastrophes de grande ampleur qui émaillent leur histoire, l'expression et les représentations de l'angoisse de la disparition collective, les comportements ou réponses des sociétés humaines face à cette angoisse ainsi que les points de convergence ou de conflit entre croyances irrationnelles, conceptions religieuses et discours scientifique.

Projets européens

GRRIP (2019-2021, 36 mois) – Call: H2020-SwafS-2018-2020 (Science with and for Society (Grant agreement ID: 607656)

ECN : pilote IUML
Autres partenaires: Université de Nantes (CDMO, GeM, LEMNA (budget 1 496 k€ subvention 98 438 €).


Ce projet, qui regroupe 12 institutions de 8 pays (Irlande, Royaume Uni, Espagne, Portugal, Italie, Allemagne, Pays-Bas, France) vise à rapprocher les enjeux environnementaux et sociétaux de ceux de la recherche et de l’innovation dans le domaine de la recherche Marine et Maritime. Il sera pour l’IUML, un fer de lance important dans sa transformation et l’amélioration de son efficacité. Outre le LHEEA, il implique le CDMO et le GeM mais a vocation à fédérer l’intégralité des laboratoires lors de son lancement en 2019. Un groupe de travail « société civile » accompagne et discute la stratégie de mise en œuvre des actions de l’IUML : il regroupe à la fois des collectivités territoriales (métropoles, départements, Région, un pôle de compétitivité (Pôle Mer Bretagne Atlantique), le monde associatif et la Maison de la Mer, une agence de développement économique (Solution&Co) et un cluster de PME (Néopolia)).

OPIN (2019-2021, 36 mois) Ocean Power Innovation Network

Interreg North West Europe ECN : pilote (LHEEA), animé par WEAMEC ( subvention 472 k€ IUML (WEAMEC)).
Autres partenaires IUML: Université de Nantes (GeM , IREENA)

Budget :
2 600 k€

Ocean Power Innovation Network (OPIN) est un réseau collaboratif européen qui vise à accélérer la croissance de l’industrie des Energies Marines Renouvelables et de ses chaînes d’approvisionnement.

L’objectif du réseau est d’encourager les collaborations intersectorielles et interrégionales entre les PME et membres associés (organismes de recherche, grandes entreprises, institutionnels) dans le domaine des EMR. Le projet OPIN durera trois ans, d’octobre 2018 à décembre 2021 et est doté d’un budget total de 2,6 millions d’euros, avec le soutien de l’Interreg North West Europe, qui fournit 1,5 million d’euros de financement FEDER.

WEAMEC est un des partenaires de ce projet qui comprend Sustainable Energy Authority of Ireland (coordinateur), DMEC (Pays-Bas), Scottish Enterprise (Royaume-Uni), Offshore Renewable Energy Catapult (Royaume-Uni), Sirris (Belgique) et Fraunhofer-Gesellschaft zur Förderung. der angewandten Forschung (Allemagne). Notre partenaire, le pôle EMC2, a permis la mise en relation avec le consortium pour le montage du projet.

Adapto – LIFE (2020-2021)

Appui à l’élaboration des projets de territoires de gestion du trait de côte pour les sites adapto du Conservatoire du Littoral.

Partenaires : bureaux d'études : Stratys (porteur), Collaborative People, Futurouest et atelier du Lieu. Université de Nantes (Membres IUML : LETG, LEMNA, LPPL) coordonne la partie scientifique.

Budget :
130000€ HT dont 21000 pour Nantes Université - Janvier 2020-juillet 2021

Initié par le Conservatoire du littoral, adapto est un projet bénéficiant du concours financier de l’UE à travers le programme LIFE. Adapto a pour objectif d’explorer sur les territoires littoraux naturels des solutions face à l’érosion et à la submersion marine dans le contexte d’accentuation du changement climatique qui se manifeste par l’élévation du niveau de la mer et l’augmentation de la fréquence des évènements climatiques extrêmes. Sur 10 sites pilotes, appartenant au Conservatoire du littoral, adapto teste une gestion souple du trait de côte. Il contribue à démontrer l’intérêt écologique et économique d’améliorer la résilience des espaces littoraux pour protéger les activités humaines en redonnant de la mobilité au trait de côte. Ces 10 sites expérimentaux, 9 en métropole et un en Guyane, représentent un panel de 5 types de milieux littoraux différents : côtes basses et sableuses atlantiques, côtes basses atlantiques poldérisées, lidos méditerranéens, salins méditerranéens, mangroves. Sur chacun des 10 sites, le projet adapto amène les collectivités, les gestionnaires et les usagers concernés à construire leur projet de territoire. Pour cela, adapto leur propose une approche interdisciplinaire (économique, sociologique, biodiversité…). Les stratégies de mobilité du trait de côte déployées pourront être répliquées et transférables à d’autres sites littoraux similaires français ou étrangers.

DISCUS (2018-2021) Developing Innovative Integrated Solutions for Sustainable Communities and Urban Systems, Projet IRP Initiative NExT-Research and international (I Site 2018 – 2019)

Coordinateur UN : GEPEA (Subvention : 400 000 €)
Partenaires locaux : UN, IMT Atlantique, Ifsttar, CNRS, faisant intervenir les Laboratoires GEPEA, l’Institut des Matériaux Jean Rouxel, le Laboratoire Espaces et Sociétés
(UMR-CNRS 6590), le Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire, le Service Partenariat Innovation Entrepreneuriat (UN), GPEMn (IFSTTAR) - Partenaire international UCLA (Université de Californie a Los Angeles)

Le projet DISCUS
vise à développer des solutions innovantes répondant aux enjeux du développement durable en milieu ultra-urbain, en visant l’optimisation des liens entre alimentation, énergie et eau. Pour ce faire, DISCUS réunis des équipes basées à Nantes et à Los Angeles (UCLA). Les deux villes sont situées à proximité d’un océan (Pacifique ou Atlantique), dotées d’activités industrielles et commerciales importantes (aérospatiale, énergie, par exemple) et de ports commerciaux (San Pedro / Long Beach et Saint Nazaire). Ils ont une densité de population similaire variant entre 3 000 (Los Angeles) et 4 500 (Nantes) personnes / km2. Toutes deux sont également le siège d’une activité académique forte et bien établie. Grâce à cette collaboration internationale, les défis et les opportunités existant dans chacun de ces pays, ayant des échelles urbaines, des cadres de réglementation et des écosystèmes économiques et entrepreneuriaux différents, pourront être comparés. Cela donnera la cadre d’études pour proposer et développer des solutions utilisables et adaptables à divers environnements urbains. La mise en œuvre de solutions répondant aux défis du développement durable des centres urbains est par essence multidisciplinaire. Les défis sont en effet (i) technologiques et scientifiques pour développer des solutions innovantes et respectueuses de l’environnement pouvant être déployées à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier entier et d’une métropole; (ii) sociétaux et comportementaux car leur déploiement nécessitera l’acceptabilité et des changements de pratiques de la part des individus et des communautés; (iii) économiques car le déploiement réussi des solutions développées et la transformation nécessaire des communautés ne peuvent être atteints que si elles sont financièrement viables pour toutes les parties prenantes.
L’approche de DISCUS est intentionnellement interdisciplinaire et englobe les sciences, la technologie, l’économie, les politiques et la communication, de manière à prendre en compte les multiples aspects du développement durable dans un environnement urbain.

CoCliME (2017-2020) Co-development of Climate Services for adaptation to changing Marine Ecosystems


CoCliME (2017-2020) Co-development of Climate Services for adaptation to changing Marine Ecosystems) dans le cadre de JPI Climate, fait partie de l’ ERA4CS, un ERA-NET initié par JPI Climate, et financé par EPA (IE), ANR (FR), BMBF (DE), UEFISCDI (RO), RCN (NO) and FORMAS (SE), avec co-financement de l’Union Européenne (Grant 690462).

Liens :

Coordinateur Ifremer : Phyc (3718 k€ Subvention IUML : 617k€ (Ifremer : 397 k€ + UN : 220 k€))
Partenaires IUML : LEMNA
Partenaires européens : Marine Institute, Bantry Marine Research Station, Sorbonne Université, Alfred Wegener Institut Helmholtz Centre for Polar and Marine Research, Center for International Climate Research, Institute of Marine Research, National Institute for Marine Research and Development “Grigore Antipa”, Agencia Estatal Consejo Superior de Investigaciones, Stockholm Environment Institute, Swedish Meteorological & Hydrological Institute.


Le projet CoCliME co-développera et coproduira des services climatiques sur mesure, des preuves de concepts ou des prototypes de services climatiques pour les écosystèmes marins et un cadre transférable pour le développement des services climatologiques, afin de soutenir une prise de décision éclairée pertinente aux impacts écologiques et socio-économiques liés au changement climatique à travers différentes régions côtières. Pour atteindre ces objectifs, le consortium CoCliME nouvellement créé rassemble une équipe transdisciplinaire de scientifiques naturels et sociaux, de décideurs et d'utilisateurs de services climatologiques qui interagiront de manière dynamique pour identifier les vulnérabilités et solutions communes et prioritaires liées au changement climatique dans six zones côtières européennes ( Études de cas sur les mers Atlantique, Baltique, Noire, Méditerranée, Nord et Norvège).
Dans ces zones, CoCliME se concentrera sur les indicateurs de l'état des écosystèmes côtiers (par exemple, prolifération d'algues nuisibles, biotoxines et agents pathogènes marins, biodiversité microbienne marine) qui peuvent être fortement influencés par le changement climatique et avoir des impacts directs sur la santé humaine (intoxication d'origine alimentaire et eau problèmes de santé liés à la qualité), la prospérité économique (pêche, aquaculture, tourisme) et le bien-être social (loisirs). Dès le départ, une approche de coproduction et de co-développement des services climatologiques identifiera les besoins d'information et de connaissances des décideurs et des utilisateurs, et facilitera et accélérera la prise de décision locale, nationale et européenne concernant l'adaptation aux impacts du changement climatique.

This marine ecosystem climate service framework will feed into mechanisms such as the UN Sustainable Development Goals, Marine Strategy Framework Directive, Marine Spatial Planning, national monitoring and reporting requirements, and climate adaptation planning to ensure the protection and sustainable use of Europe´s marine and coastal ecosystems for future generations.

Human SEA H2020 FP7-IDEAS-ERC (1 mars 2014-29 fev 2019)

Human SEA H2020 FP7-IDEAS-ERC : Il faut rendre la mer humaine) – CDMO (coordinateur), LEMNA, LETG – Grant Agreement : 340770

Budget :
1 761,7 k€


Le projet porte sur la refondation notionnelle du droit maritime. Le développement d'activités humaines en mer conduit à une transformation du droit de la mer et du droit maritime. Le droit a pour fonction de civiliser les activités nouvelles que les innovations technologiques permettent. Les activités d'extraction sur le plateau continental ont été prises en compte par la Convention de Genève de 1958, puis la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, afin de protéger les États côtiers.
La création de la Zone Économique Exclusive, par la Convention de 1982, s'efforce d'encadrer l'effort de pêche et de protéger les ressources halieutiques. Mais le droit maritime reste centré sur le concept de navire, laissant de côté les nouveaux bâtiments de mer et leurs travailleurs. Le développement d'activités illicites en mer interroge les compétences des États, ainsi que leur coopération.

Le transport maritime a été un laboratoire de la mondialisation dès les années 1970 à travers la libre immatriculation des navires. Le rattachement du navire à l'État dont il bat le pavillon a dû être complété par les contrôles des États du port et le développement d'un droit international minimal, créé par l'OMI et l'OIT. Pour autant, l'internationalisation du travail maritime laisse place à la mosaïque des législations nationales, c'est-à-dire à une concurrence mal encadrée. Au-delà des navires, des marins et des gens de mer, le statut des plates-formes d'exploration ou d'exploitation, inspiré du droit minier, laisse de grandes zones d'incertitude quant au statut de leurs travailleurs, que l'État côtier ne peut combler, compte tenu notamment de la diversité des opérateurs et exploitants, susceptible de choisir librement leurs sièges sociaux et la loi applicable aux contrats de travail.

Le développement des activités humaines en mer nécessite de repenser les concepts nés de l'histoire des activités maritimes et de la navigation, la notion même de navire et de bâtiment de mer, par exemple. Le développement d'activités illicites en mer interroge l'intervention des États en mer, de leurs eaux territoriales vers la haute mer. Les compromis trouvés en 1982 méritent d'être interrogés, compte tenu des menaces et des techniques nouvelles. Comment penser au XXIe siècle la civilisation par le Droit de ces nouvelles activités en mer ?
Mis à jour le 22 janvier 2024.
https://iuml.fr/recherche-innovation/croissance-bleue-gouvernance-de-lespace-maritime